Comment devenir animateur en 3 leçons

Les Petits Débrouillards c’est une association de médiation scientifique, centrant son activité autour de la pratique et de la manipulation avec des moyens rudimentaires, pour rendre accessible la démarche scientifique tout en conservant un objectif social. Il s’agit du premier réseau national d’éducation populaire à la science et par la science. On compte aujourd’hui 19 associations régionales et de nombreuses antennes locales, dont une à Marseille. 

Les animateurs doivent passer par deux phases de formation : une formation théorique sur deux week-ends, suivie de quatre mises en situation. Comment se déroulent ces journées, comment permettent-elles de se sentir plus à l’aise en tant qu’animateur, et en quoi sont-elles bénéfiques dans le cadre du master ? Témoignage…

Leçon #1 : De la débrouille et du partage

La première partie de la formation est axée sur la découverte de l’association. Un point sur l’histoire (Les Petits Débrouillards sont nés au Québec en 1986, il y a donc des choses à raconter !) et sur les trois campagnes des Petits Débrouillards : Education au numérique, Education aux transitions et Etre humain vivre ensemble, en explorant nous-mêmes les activités proposées aux enfants en animation.

Maintenant, un petit test : savez-vous comment faire danser des grains de sel sur une membrane sans les toucher ? Savez-vous comment gonfler un ballon sans souffler dedans ? Savez-vous fabriquer une flûte avec une paille ?

Nous avons passé des heures à chercher les réponses à ces défis, et à les partager aux autres. Cela nous a permis de s’immerger dans l’esprit de l’association : avec des idées et de la créativité, un minimum de matériel suffit pour partager la science ! Bien sûr, s’amuser et manipuler ne signifie pas oublier la rigueur scientifique, et l’accent est mis sur la démarche d’investigation, d’hypothèses, de résultats et de conclusions. Médiation ne signifie pas vulgarisation !

L’ambiance informelle permet des discussions ouvertes et enrichissantes

Leçon #2 : Bien réagir face à une horde d’enfants déchainés 

L’animation implique avant tout d’être face à un public. Qu’il s’agisse des enfants ou des adultes qui les accompagnent, les attitudes de chacun varient selon le profil et le contexte : le second week-end est consacré à la gestion d’un groupe pendant une animation.

Pour cela nous avons effectué des jeux de rôle, se posant alternativement dans la posture d’animateur ou de public, pour ensuite discuter des solutions à adopter face aux différents problèmes qui peuvent se poser. Nous avons également, par groupes, monté une animation de bout en bout, rempli une fiche projet, puis fait un bilan après l’avoir présentée aux autres. Cette mise en situation couvrait ainsi toutes les étapes constituant l’activité de l’animateur Petits Débrouillards.

Un des axes des Petits Débrouillards :  les transitions.
Et ça passe aussi par l’assiette !

Leçon #3 : De la théorie à la pratique

Si toute cette formation est essentielle, rien de tel que le terrain ! Ainsi tous les participants, avant de pouvoir animer seuls, doivent passer pas 4 mises en situation réelles. D’abord, le débutant ne fait qu’observer l’animateur confirmé qu’il accompagne. Au fur et à mesure des mises en situation, il s’implique, entre dans son rôle, jusqu’à ce que l’animateur confirmé n’aie plus qu’à le laisser faire !

Un grand point fort de cette formation est la bienveillance générale, tant avec les intervenants qu’au sein du groupe. L’ambiance est chaleureuse et sans aucun jugement, entre les activités de groupe, les repas partagés et les AAA (définition à découvrir sur place…). Pas besoin d’être un animateur expérimenté ou d’avoir une formation scientifique : tout le monde a quelque chose à apporter quel que soit son profil.
Pour conclure, souvenons-nous que nul n’a besoin d’être un expert pour partager des connaissances et que la curiosité, la persévérance et l’ouverture d’esprit sont les clefs d’une médiation réussie.

Nous étions à DD en Trans’

Le 22 mars dernier a eu lieu la troisième édition du concours “DD en Trans'” organisé par le Service de Développement Durable de l’Université Aix-Marseille.Ce rendez-vous, désormais annuel, permet à des étudiants de diverses disciplines de présenter des projets en rapport avec le développement durable.

Cette année encore les projets étaient nombreux : 19 au total répartis dans deux catégories :

  • Actions AMU (8 PROJETS PRÉSENTÉS) 
  • Actions Locales, Territoriales, Internationales et Autres (11 PROJETS PRÉSENTÉS)

Au vu de son succès, l’événement sera reconduit l’année prochaine. N’hésitez pas à vous tenir au courant pour participer !
Vous aurez l’occasion de présenter votre projet sur inscription ou de simplement venir faire un tour le jour-j pour rencontrer tous les étudiants porteurs de projet.

 
Les lauréats de cette année
Pour la catégorie Action AMU :
  • 1er prix | Eco Campus M1 Négociation internationale et interculturelle Faculté ALLSH :
    Une journée (28 Mars) portée sur l’engagement en faveur du développement durable et de la solidarité. Cette journée avait pour objectif de présenter aux étudiants des initiatives associatives professionnelles et étudiantes, au travers d’ateliers, de jeux, de débats, de rencontres… 
Pour la catégorie Actions locales, territoriales, internationales et autres :
  • 1er prix | Avant-projet de loi instituant une nouvelle forme sociale axée sur le développement durable – L3 Droit Faculté de droit et science politique Aix-Marseille Université :
    Des étudiantes en droit, jugeant leur formation peu axée sur les problématiques environnementales, ont monté un projet impressionnant. Elles ont rédigé un texte de loi proposant un nouveau modèle d’entreprise, qui serait soumis à de fortes contraintes environnementales et sociales en échange d’importants avantages. Elles ont démontré la faisabilité d’un tel modèle en s’inspirant d’entreprises comme Nature et Découverte, qui connait un grand succès tout en respectant les valeurs du développement durable dans sa gestion. 

Vous voulez voir l’ensemble des résultats de 2018, c’est par ici

Les Jeudis du CNRS


Qu’est-ce que c’est ?

Un cycle de conférence durant toute l’année ! Avec des programmes printemps/été et automne/hiver.

Ces rendez-vous mensuels proposent à un public curieux de venir s’informer sur des sujets variés d’actualité et d’intérêt régional et d’échanger avec des scientifiques en toute simplicité.

 

Par qui ?

La délégation Provence et Corse du CNRS.

 

Quand ?

Les premiers jeudi du mois de 18h à 19h30.
Ces conférences se veulent accessibles au plus grand nombre.

 

Où ?

CNRS
Délégation Provence et Corse
Salle de conférences Pierre Desnuelle
31 chemin Joseph Aiguier
13009 MARSEILLE
Accès gratuit au campus Joseph Aiguier à partir de 17h et dans la limite des places disponibles.

 

Programme printemps/été 2018

 


Jeudi 1er mars 2018

“Accidentologie :
risques et solutions pour la sécurité des 2 roues à moteur en ville”

Dans les années 60, une grande partie des travailleurs se rendait sur leur lieu de travail en deux-roues motorisé. Ce mode de transport a ensuite été peu à peu délaissé au profit de la voiture individuelle, plus confortable, mais aussi plus sûre. Depuis une vingtaine d’années, le deux-roues motorisé connaît un regain d’intérêt. Pour le loisir, mais aussi pour les déplacements domicile-travail, notamment dans les grandes agglomérations congestionnées comme Paris, Lyon et Marseille.
Ces véhicules présentent en effet un certain nombre d’avantages pour leurs utilisateurs mais aussi pour la collectivité. Ils ont cependant l’inconvénient d’être plus dangereux, en premier lieu pour ceux qui les enfourchent. Depuis plus de 50 ans, l’accidentologie s’intéresse à l’insécurité de ces usagers, aux risques, aux mécanismes d’accidents et à leurs solutions. 

Nicolas Clabaux, chargé de recherche au Laboratoire mécanismes d’accidents (IFSTTAR), viendra présenter les résultats de recherches récentes conduites sur le centre-ville de Marseille. L’exposé se conclura par la projection d’un court métrage réalisé par le CNRS sur ces travaux.

Pour réécouter la conférence cliquer ici.

 


Jeudi 5 avril 2018

“Les perturbateurs endocriniens, comment ça marche ?”

Les organismes vivants sont constamment exposés à de multiples composés chimiques exogènes, autrement appelés xénobiotiques. Cette exposition, active ou passive, se fait au travers de l’alimentation, de la médication, ou encore de l’utilisation de produits domestiques ou industriels. Certaines de ces substances peuvent agir comme des perturbateurs endocriniens (PE) en altérant le fonctionnement normal du système hormonal, favorisant ainsi l’apparition de troubles du développement, de la reproduction ou du métabolisme. 
Depuis 10 ans, les chercheurs tentent de décrypter les mécanismes d’action des PE à l’échelle moléculaire. Malgré des structures chimiques très variées, ces substances sont capables de mimer l’action des hormones naturelles, principalement au niveau de récepteurs localisés dans le noyau des cellules. Mais au-delà de leurs effets individuels, l’activité biologique de ces molécules peut être différente selon qu’elles sont isolées ou en mélanges. De récents travaux décrivent cet « effet cocktail » et proposent un mécanisme moléculaire qui pourrait expliquer une partie des effets faibles doses des PE ainsi que certaines interactions médicamenteuses.

Vanessa Delfosse, chargée de recherche CNRS au Centre de biochimie structurale (CNRS/Inserm/UM), dont les recherches sont à l’origine de la découverte de cet « effet cocktail », a remporté le prix « Grandes avancées françaises en biologie » de l’Académie des sciences en 2016 pour ces travaux.

 


Jeudi 3 mai 2018

“Tara Pacific : les récifs coralliens, un joyau en danger”

Renouant avec les grandes explorations scientifiques du XIXe siècle, la célèbre goélette Tara réalise actuellement la plus importante étude multidisciplinaire jamais menée afin d’étudier l’état de santé et le devenir des récifs coralliens dans l’océan Pacifique. 
Mais que sont les coraux ? Leur biologie reste peu connue, leur nature animale n’ayant été déterminée qu’au XVIIIe siècle. Pourtant, ils présentent des caractéristiques fascinantes : animaux à l’allure de plantes, ils forment une symbiose complexe avec des microalgues mais aussi avec de nombreux autres organismes. Leur longévité est exceptionnelle, pouvant atteindre plusieurs milliers d’années. Ils sont également à l’origine de la plus grande construction biologique au monde, les récifs coralliens. Ces derniers sont un parfait exemple d’un socio-écosystème, où biologie et services écosystémiques se mêlent étroitement. Pourtant, les récifs coralliens sont aujourd’hui l’écosystème le plus sensible aux changements globaux subis par les océans et donc fortement menacés.

Denis Allemand, professeur et directeur scientifique du Centre scientifique de Monaco, est co-directeur scientifique de l’expédition Tara Pacific. Il viendra présenter une synthèse des connaissances sur ces fabuleux organismes à l’interface entre biologie fondamentale et exploration scientifique.

 


Jeudi 7 juin 2018

“L’intelligence sociale du chien : pourquoi est-il le meilleur ami de l’Homme ?

Le chien présente la spécificité d’être l’espèce animale qui vit au plus près de l’humain et qui coopère avec lui pour de nombreuses activités, comme le chien guide d’aveugle. Ces comportements des animaux sont guidés par des processus cognitifs complexes. Depuis une petite vingtaine d’années, l’éthologie cognitive s’intéresse à l’étude de la cognition sociale du chien avec l’humain : synchronisation comportementale, imitation, communication référentielle, sensibilité au comportement prosocial entre tiers, intentionnalité, théorie sur l’esprit d’autrui… Autant de capacités qui permettent au chien de s’adapter aux humains, et à l’humain de répondre aux besoins du chien. De récentes recherches montrent d’ailleurs l’étendue de ces capacités et le degré de similitude de la cognition du chien avec celle du jeune enfant. 

Florence Gaunet, chargée de recherche CNRS au Laboratoire de psychologie cognitive (AMU/CNRS), est en charge d’études portant sur les processus cognitifs sociaux du chien présidant à son interaction avec l’humain. Elle viendra présenter les avancées de la recherche en cognition sociale canine interespèce. 

 


Jeudi 6 septembre 2018

“Qu’est-ce qu’une cagole ? Plongée dans la culture populaire marseillaise” 

Quiconque détient un tant soit peu de culture marseillaise est à même de distinguer une cagole des autres femmes. Cette figure locale possède en effet un style bien à elle, avec ses propres caractéristiques. Qu’est-ce qui fait une cagole ? Ou plutôt : qu’est-ce qui fait dire qu’une femme est une cagole ? Quels sont les traits culturels qui la différencient des « autres femmes » (langage, vêtements, attitude corporelle…) ?
 Pour le comprendre la notion d’identité perçue revêt une importance déterminante, car on est plus « traitée de cagole » qu’on ne revendique « être une cagole ». Mais « qui traite qui de cagole » ? Cette question se pose d’autant plus que, depuis quelques années, l’usage du terme cagole se diffuse bien au-delà des frontières originelles du phénomène et que le personnage suscite une certaine curiosité médiatique, si l’on en croit les récents documentaires dont il a fait l’objet. Il s’agira aussi de montrer en quoi le style de la cagole se rattache au « vulgaire » et de comprendre pourquoi il perdure, en dépit de sa connotation péjorative. 

Catherine Tourre-Malen est maître de conférences à l’Université Paris-Est Créteil et chercheur à l’Institut d’ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative (AMU/CNRS), viendra présenter les réponses que ses recherches en anthropologie ont pu apporter sur ce sujet.

 

 

 

N’hésitez pas à faire un tour sur le site du CNRS Provence-Corse où vous retrouverez le programme des conférences ainsi que les podcasts des conférences passées !

 

 

 

 

Exposition Les calanques, territoire de sciences, source d’inspiration.

Le FRAC (Fond Régional Art Contemporain) PACA, accueille du 10 mars au 8 avril les travaux réalisés par huit artistes internationaux : Ryo ABE, Julien Clauss, Nicolas Floc’h,Franck Gérard, Lisa Hirmer, Katie Holten, Joao Modé, Shanta Rao.

Afin de travailler sur la relation Homme-Nature au sein du Parc national des Calanques, ces artistes ont été invités par ce dernier, la Fondation Camargo et l’institut Pythéas. Le choix du site n’a pas été pris au hasard, étant donné que c’est le premier Parc National Urbain d’Europe.

Les artistes ont pu travailler en collaboration avec des chercheurs de l’institut Pythéas car l’échange artiste-scientifique est l’un des éléments fondamentaux de l’exposition. En effet nous nous apercevons au fil de celle-ci que chacun à besoin de l’autre pour « se représenter les choses ».

En vue de mener à bien leurs travaux, ces huit artistes, se sont appuyés sur un texte de Gilles Clément, jardinier, paysagiste et écrivain. Chaque artiste a pu exprimer sa vision concernant le lien Homme-Nature à travers différents prismes. Certains se sont concentrés sur des objets, des pierres et se sont intéressés à leurs histoires,  à ce que ces objets nous racontaient. D’autres ont photographié des paysages que l’on qualifierait d’invisible.

Oeuvre de Nicolas Floc’H

 

Ainsi, cette exposition nous amène à repenser un territoire et à nous positionner dans celui-ci. Ces œuvres sont pour le moment en cours d’élaboration, seront peut-être dans un futur proche finaliser.

 

 

Pour l’heure, vous pouvez aller découvrir cette exposition du lundi au samedi, de 12h à 19 h et le dimanche de 14 h à 18 h au FRAC PACA.

Pour plus de renseignement voir le site du FRAC

Les 48 heures de l’agriculture urbaine à Marseille

Qu’est-ce que c’est ?

C’est un événement de convivialité qui se déroule lors d’un weekend autour de l’agriculture urbaine et de la nature en ville.
On y  trouve des conférences, ainsi que des manifestations artistiques, mais aussi des ateliers de jardinage, plantations, compost, lombrics, des balades et visites, et d’autres surprises.

Où ?

Dans toute la France :

20 villes et leur partenaires locaux ensemble pour végétaliser et promouvoir la nature en ville et les jardins urbains. 

A Marseille :

Le cœur de l’événement se ferra à la Cité de l’Agriculture à Marseille. Puis d’autres événements auront lieu aux alentours.

Quand ? 

Début:  vendredi 20 avril 2018 à 14:00

Fin: dimanche 22 avril 2018 à 19:00

Pour plus d’information consultez le site