Mardi 13 mars 2012, j’ai assisté à cette conférence pour voir les solutions qui ont été mises en place en Europe pour la gestion durable de l’eau en agriculture.
Différentes solutions sont possibles à la fois pour gérer l’eau durablement et pour permettre aux agriculteurs d’utiliser l’eau pour irriguer leurs parcelles.
En France, dans la Drôme, la construction d’une réserve de solidarité à été réalisée. Au début du projet il y a eu une campagne d’information sur l’irrigation pour convaincre les populations, répondre à toutes leurs questions. Ainsi, quand le projet est passé en enquête publique il n’y a eu aucune opposition, aucune critique. Financement à hauteur de 22% par les agriculteurs bénéficiaires.
Il y a aussi la mise en place de réseau micro-poreux, enfoui sous les cultures, qui permet de délivrer de l’eau modérément. Et grâce à une sonde qui permet de transmettre les infos de réserve du sol à l’agriculteur, il peut envoyer la juste quantité d’eau nécessaire à la plante. Coût de l’ordre de 200€/hectare et économie en eau de 20%.
Dans la plaine des Vosges, quand Nestlé a racheté les usines Vittel et Contrex, il a imposé aux agriculteurs un cahier des charges strict, notamment pour limiter la teneur en nitrate dans le sol :
- suppression totale de la culture de maïs, remplacée par de la luzerne ;
- compostage total de toutes déjections animales et épandage ;
- mise aux normes des bâtiments, notamment par la mise en place de fosses ;
- respecter la norme 1UGB/ha (Unité Gros Bétail) ;
- suppression totale de tous les intrants ;
- rotation des cultures ;
- ration équilibrée des animaux.
La gestion collective est possible et elle est plus juste ! Tout se passe dans le calme et la sérénité. La création d’un comité de gestion en Espagne a permi d’améliorer et de gérer les conflits liés à l’eau. Les fleuves sont gérés par tout le monde, des accords sont signés. Élection tout les 4 ans pour permettre de renouveler les élus de ce comité, dont les postes ne sont pas rémunérés.
En Turquie, l’eau d’irrigation est gratuite pour les agriculteurs et pour la ville car elle provient d’une usine de traitement des eaux usées qui fonctionne (énergie) avec les biogaz provenant des boues. C’est un système de désinfection par rayon UV, les nitrates sont extraits mais le phosphore n’est pas enlevé.
A Chypre, 3 mesures principales ont été mise en place :
- augmenter la quantité d’eau disponible par la construction de barrage ;
- dessalement de l’eau ;
- réutilisation de l’eau recyclée pour l’irrigation (pas encore vraiment acceptée par la population).